21. Comment j’ai vécu la guérison intérieure?

Mes parents se sont rencontrés par leurs amis communs. En raison de la distance qui les séparait (ma mère a vécu dans l’est mon père dans l’ouest) ils se sont vus qu’a quelques reprises avant le mariage et n’ont pas eu le temps d’apprendre à se connaître. Ils se sont mariés après quelques mois de relation à distance. Après le mariage, ma mère a déménagé chez mon père à l’autre bout du pays.

Avant le mariage, mon père gardait soigneusement son vrai visage à ma mère. En outre, leurs amis communs n’ont pas informés ma mère des mauvaises inclinations de mon père. Déjà, peu de temps après le mariage, il s’est avéré que mon père menait une vie de péché. Cependant, il n’avait pas renoncé à continuer ce train de vie. Pour Maman s’était douloureux. Je sais par ses histoires que le comportement de mon père était un grand choc pour elle. Quand je suis né, mon père a dit à ma mère que je n’étais pas son enfant. Bientôt, un événement dramatique eut lieu, ce qui obligea ma mère à faire ses valises et partir avec moi à la maison familiale dans l’est du pays. J’étais âgé de 5 mois quand ma mère s’est séparée de mon père. Peu de temps après, ils ont officiellement divorcé.

Jamais de ma vie, je n’eu la possibilité de connaitre mon père, parce qu’il ne s’était pas intéressé à ma personne. Une seule fois, quand j’avais quelques années et j’allais déjà à l’école, il m’a envoyé deux livres. Puis, quand j’avais probablement environ 10 ans, des amis communs nous ont informés qu’il est décédé subitement dans un accident de voiture. On disait qu’il déboula directement sous les roues d’un camion lancé à pleine vitesse.

J’étais un enfant blessé

Le temps passait. Ma mère m‘élevait seule et ne se remaria jamais, parce que – selon elle – le remariage après le divorce était incompatible avec sa foi chrétienne et détruirait son amitié avec Dieu.

Dans ma petite enfance, j’étais très nerveuse, je pleurais sans raison et il n’y avait aucun moyen de me faire taire. Au fil du temps, je me suis arrêté de me comporter d’une manière si nerveuse, mais j’ai commencé à éviter la société, à m’isoler des gens et devenais de plus en plus timide. Je pouvais ne pas parler pendant des heures à quiconque. Mais à l’extérieur, je ressemblais à un enfant normal. J’avais des collègues à l’école, l’apprentissage venait à moi assez facilement et j’apprenais très vite, je participais à des activités parascolaires, des concours et des spectacles, j’avais plusieurs loisirs que je développais. Et pourtant, en dépit des succès scolaires et parascolaires, je me sentais sous-évaluées et pleine de complexes.

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Les années passaient ainsi, et je devenais de plus en plus timide et enfermé dans mon monde. Je me sentais moins bien que les autres, et c’est probablement la raison pour laquelle je les fuyais. Je n’étais pas en mesure de construire des relations à long terme. Souvent j’avais des sautes d’humeur – un instant, j’étais heureuse, et un autre instant remplie de pessimisme. Ses états étaient indépendants de ma volonté, et quand je ne me sentais pas bien, je ne pouvais pas me contrôler et je m’effondrais.

J’avais besoin d’une transformation intérieure

À un certain moment dans ma vie, je conclue que mon état d’esprit me dérangeait de plus en plus, et rendais difficile ma vie et les relations avec les gens. Ceci s’est particulièrement intensifié quand je suis entrée dans l’âge adulte. J’avais peur de prendre une décision seul, et j’étais vraiment une personne dépendante. J’avais peur de prendre l’initiative – souvent juste parce que ceci exigeais un contact avec d’autres personnes, et j’avais peur de recevoir une réaction négative, un refus ou tout simplement peur d’un rejet supplémentaire.

En fin de compte, je suis venu à la conclusion que, avec un tel caractère j’allais simplement ‘perdre la vie’. Je désirais ardemment une transformation intérieure, parce que vraiment, je ne voulais pas être telle que j’étais. Je savais, cependant, que seule je n’arriverais pas à gérer mes problèmes. Dans les instants de dépression, je pensais à mon père, que je blâmais pour tout mon malheur dans ma vie et dans la vie de ma mère. Souvent, je me disais que tout ce serait passé différemment s’il était un bon mari et un bon père. Je portais toujours en moi un sentiment de rejet et je sentais à quel point il m’avait blessé en disant que je n’étais pas son enfant.

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Un jour, j’écoutais une émission de radio avec la participation d’un missionnaire qui parlait de Dieu et de son œuvre. L’invité de l’émission était le père James Manjackal missionnaire charismatique prêchant l’Evangile dans le monde entier, généreusement doté par Dieu, entre autres d’un grand charisme de guérison. Je n’avais jamais entendu quelqu’un parler d’une telle manière de Jésus-Christ et de Son amour sans bornes pour l’Homme : du Jésus, qui vit, travaille, guérit, soigne les âmes et les corps malades. Père James a parlé du monde spirituel, qui était jusqu’ici inconnu pour moi, même si j’étais une personne croyante – j’avais alors cette impression du moins. Ce qu’il disait au sujet de Jésus-Christ était fantastique! Quand je l’écoutais, je sentis surgir spontanément en moi un profond désir de me rapprocher de Dieu et d’apprendre à le connaître.

Père James disait également que chaque personne avait besoin de connaitre la guérison intérieure pour s’abjurer des blessures du passé. A la fin de la diffusion, le Père dit une prière à l’intention, entre autres, de ceux qui avaient écoutés ce programme. Là, je me senti mieux en quelque sorte, car cette prière me rempli d’une profonde espérance. Immédiatement après le programme, je trouvais le site internet du Père James (www.jmanjackal.net) et lui ai envoyé un message lui demandant de prier pour ma guérison intérieure.

Participation aux Messes

Quelques semaines plus tard, je marchais dans la rue et je vis l’annonce d’une église à proximité qui organisait des messes pour la guérison intérieure. Je décidais d’y participer. Pendant la messe, j’appris que les blessures du passé avaient un grand impact sur la vie humaine. Par conséquent, l’Homme avait besoin de guérison intérieure. La guérison intérieure est la libération de l’âme des blessures et de leurs conséquences en adoptant l’amour de Dieu qui guérit. Ce sont des blessures le plus couramment provoquées par les actions négatives des autres personnes comme l’action du mal, de la souffrance, etc.

Pendant la prière, je réalisais combien j’étais une personne blessée. Dans le même temps, je découvris que mes blessures et mes états d’âmes prenaient leurs sources dans mon enfance, surtout dans la période prénatale, quand ma mère était enceinte de moi. Je compris clairement que la cause de mes problèmes était l’attitude de mon père, les expériences négatives de ma mère pendant la grossesse et les événements juste après ma naissance. Pour cette raison, je n’avais pas connu la joie dans ma vie, parce que je m’isolais ; portais le joug du péché et de la culpabilité de mon père, et le sentiment du rejet. Je prenais conscience que j’avais grand besoin de me guérir de l’intérieur et je me demandais ce que je devais faire pour y parvenir.

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Le Bon Dieu, comme d’habitude, avait pris soin de tout! Plusieurs mois passèrent et un jour, je senti à un moment donné une impulsion interne pour allumer la radio. Immédiatement après, j’entendis l’annonce de la venue prochaine à Varsovie … du Père James Manjackal (!). Il était là pour animer une messe de quatre jours appelés « C’est dans ses meurtrissures que nous sommes guéris. » Et en plus, il allait prier pour les malades qui avaient besoin de guérison. J’ai su immédiatement que c’était quelque chose pour moi. En fin de compte, je désirais si fort de me débarrasser de ce poids, qui depuis si longtemps m’accablais.

C’était des messes très intenses, qui préparaient à la grâce de la guérison. Chaque jour elles commençaient à 9h30 et se terminaient à 20h00, et même plus tard. Pendant la messe, le père James parlait beaucoup des blessures internes, de leurs causes et de la nécessité de les guérir. Et tout se qu’il disait s’ajustait parfaitement à ma situation personnelle. Il parlait aussi beaucoup comment découvrir la source et la cause des blessures et comment s’ouvrir à Jésus-Christ, Son amour et Sa capacité a la guérison intérieure.

Comment j’ai vécu la guérison intérieure?

Je traitais les messes très au sérieux j’essayais de suivre attentivement ce que le Père James disait. Pendant la messe, je compris en quelque sorte que mes blessures avaient une source d’avant ma naissance et au début de ma vie juste après ma naissance. Elles ont été causées par l’attitude de mon père. Père James parlait beaucoup de la nécessité du pardon, sans lequel il n’y a pas de guérison intérieure ou toute autre guérison d’ailleurs. Et je senti une grande douleur par rapport a mon père … j’ai donc demandé à Jésus de m’aider à pardonner, parce que je n’étais pas capable de le faire.

J’ai fait un examen de conscience précis. Ensuite, j’ai eu une longue confession, qui consistait principalement dans le fait que j’ôtais de mon dos toute la douleur, le ressentiment, la haine, l’anxiété, la faiblesse ; c’est-à-dire tout ce qui me faisait souffrir jusqu’à présent. Quand je quittais le confessionnal, je me sentais comme si je m’étais débarrassé d’un grand fardeau.

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Le soir même, il y avait une prière commune pour la guérison. Père James priait, demandant à Jésus le don de guérison pour chacun des participants à la messe. En priant a haute voix, il passait par toutes les étapes de la vie humaine, commençant par la période prénatale. Je priais avec vigueur, pour que Jésus-Christ ce soir-là me guérisse moi-aussi.

Pendant la prière, je sentais que quelque chose se passait en moi. C’était difficile à décrire. C’était comme si j’étais plongé dans quelque chose qui rayonnait de bonté et de gentillesse. Je sentais une chaleur à l’intérieur de moi. Oui, c’était une vague de chaleur interne qui me remplissait complètement. Je me sentais comme si quelqu’un m’aimait beaucoup. Cet amour se penchait au dessus de moi, me saisissait et me pénétrait tout entière. En un instant, tout disparaissait: la tristesse et l’aversion envers mon père, le ressentiment et le sentiment de rejet … Je sentais en moi une paix heureuse, une paix intérieure et une joie. Je me sentais courageuse, forte et puissante.

C’était une expérience incroyable et incomparable. Je n’arrive pas à la décrire. Je peux seulement dire qu’à partir de ce moment là, tout dans ce monde est pour moi qu’un substitut du vrai bonheur. Depuis lors, je ne cherche pas et ne souhaite pas avoir autre chose qui me fasse plaisir. En cet instant, Jésus Christ m’a tout donné. Il m’a donné lui-même et son amour sans bornes. C’est assez pour moi.

Et pour la première fois je pensais du bien de mon père! J’ai réalisé combien il était malheureux parce qu’il avait vécu en esclave du péché. Je sentais que je lui avais pardonné tout. Je sentais aussi qu’en fait, je partageais un lien profond avec lui : une relation père-fille.

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Quand la prière fut terminée, il était déjà très tard. Père James s’en allais rapidement vers la sortie pour le repos du soir. Je courais après lui et je l’attrapais juste à la sortie.

  • «Père, Jésus Christ m’a guéri ! » – je lui disais. Et puis j’ajoutais quelque chose qui me trottait dans la tête depuis longtemps, et qui d’une certaine manière s’était renforcé en moi ce soir-là :
  • «Père James, Je veux travailler pour Jésus Christ».

Père James sourit et me dit:

  • « Donnez votre témoignage! » Et puis, tout en s’éloignant, il répéta une fois de plus:
  • « Donnez votre témoignage! »

Et ceci est mon témoignage.